lunes, 13 de junio de 2016

LA LONGUE MARCHE DU FRANCAIS

La langue française est présente dans les différents continents du monde. Comme la plupart des langues bien répandues, le français a des variétés comme celles parlées en France, en Belgique, en Suisse, dans les pays maghrébins, au Québec, entre autres.  Cependant, l’évolution de la langue trouve des explications au moyen de différents aspects, par exemple,  les initiatives colonisatrices de la France ; les aspects politiques, économiques et commerciaux qui ont prévalu face à l’identité d’une population et l’organisation politique et administrative des territoires et des peuples en fonction des intérêts « communs » des sociétés représentées. Mais aussi l’extension du territoire et la paix y régnant selon les relations établies avec les voisins éventuels ; la volonté des peuples de garder leur identité et les politiques linguistiques développées et mises en place tout au long de la lutte vers une indépendance sont des variables qui peuvent conditionner de manière représentative une certaine variété de langue.

La variété du français au Québec intègre tous les aspects mentionnés précédemment. Il s’agit d’une longue marche faite par la langue française à travers les personnes qui la parlaient et qui ont dû la parler en traversant par des longues périodes de résistance linguistique face à la puissance britannique. Dans cet article, vous pourriez connaître quelques dates et évènements qui mettent en relief cette longue histoire de tensions linguistiques dans le territoire connu, aujourd’hui, comme le Canada conformé par le Haut Canada et le Bas Canada. Nous allons commencer en 1608 avec l’arrivée de Samuel de Champlain, ensuite nous aborderont la période pré-conquête et la conquête, puis nous parlerons de la période post-conquête et finalement nous mentionneront le processus d’expansion du Canada et un peu d’histoire de L’acadie et la naissances des capitales Ontario et Montréal.

L’histoire signale que Samuel de Champlain, qui était à la fois un navigateur, un cartographe, un soldat, un explorateur, un géographe, un commandant et un chroniqueur né à Brouage dans la région de Charente-Maritime en France, est venu en Amérique du Nord et a fondé la ville de Québec en 1608. Après, la France a mis en place une politique de peuplement où des personnes ayant une situation judiciaire pénible en France, ont été envoyées pour aider à s’approprier du territoire dans cette partie de l’Amérique appelée La Nouvelle France face aux anglais. Petit à petit, l’économie de cette ville s’est développée, surtout grâce au commerce des fourrures, lequel a motivé la venue d’autres expéditions françaises.

Après la fondation de la ville de Québec, les villes de Trois-Rivières et de Montréal ont été fondées en 1634 et en 1642, respectivement. Cependant, la Nouvelle-France n’était pas si peuplée comme ils l’avaient prévue en raison de l’absence d’une force de répulsion en France qui encouragerait certains français à émigrer, la faible force d’attraction de la colonie à cause du climat rigoureux  du Québec, l’hostilité des iroquoise (des autochtones) et une économie basée sur une seule ressource qui ne demandait pas beaucoup de main-d’œuvre.

À partir de l’année 1663, la France a remplacé son régime de compagnies à charte par un gouvernement royal, qui a été proposé par le roi Louis XIV. Toutefois, il y a eu des nombreux conflits entre les colonies françaises et anglaises pendant la période de 1689 et 1763. Parmi ces conflits se trouvent les trois guerres intercoloniales, la guerre de Succession d’Espagne et d’Autriche et la guerre de Sept Ans (1756-1763), mieux connue comme la guerre de la conquête qui a donné lieu au régime britannique régnant entre 1763 et 1867. Une des principales raisons a été le nombre d’habitants présents dans chaque colonie. La Nouvelle-France comptait 60.000 habitant tandis que les colonies britanniques en comptaient 2.000.000 habitants. Il y avait une inégalité remarquable avec l’aggravant de la suprématie navale de la Grande-Bretagne qui supportait ses colonies au besoin.

Il s’agissait d’une domination que les acadiens, des descendant des premiers colons français et européens, ont refusé catégoriquement de sorte qu’ils ont été expulsés de leur territoire en 1755. Cette époque s’est appelée « Le grand dérangement ».  Plus de 12.000 acadiens ont été expulsés et dispersés partout dans les terres britanniques d’Amérique du Nord. Pourtant, quatre mille d’entre eux ont trouvé du refuge en Louisiane entre 1763 et 1790 et certains ont été rendus à la France. Il y a eu aussi deux grands courants migratoires, la première vers l’Ontario et la deuxième vers la Nouvelle Angleterre.

Cette défaite française a été officialisée par la signature du Traité de Paris en 1763, dans lequel la France a tout cédé aux anglais afin de conserver ses colonies des Antilles en raison de la présence de ressources naturelles facilement exploitables. La conquête a été accompagnée d’un fort afflux d’anglophones et il y a eu un grand génocide de la population des autochtones. Cependant, une conséquence de cette signature a été la permission donnée aux acadiens de réintégrer leur pays sans avoir du droit à la restitution de leurs terres ancestrales. Ils ont dû vivre isolés, une des raisons pour lesquelles ils ont gardé leur langue avec des traits très semblables au français antique.

En ce moment, la Nouvelle France a disparue et les anglais sont arrivés avec leur religion et des écoles anglo-protestantes. Les français ont fait des efforts pour ne pas se laisser anglicaniser afin de garder leur religion et leur langue. Pendant le régime français, la langue française était la langue d’enseignement. C’était la langue de l’église catholique dans laquelle tout l’enseignement religieux était imparti. Elle était aussi utilisée comme langue véhiculaire à des fins administratifs et commerciaux. Cependant, le nouveau régime anglais a limité la langue française à la vie privée et religieuse, et dans le traité, ils n’avaient rien précisé par rapport à ces traits d’identité.

En 1791, il a été signé un acte constitutionnel où la séparation du territoire de la province de Québec était décrétée. La grande province a été divisé en deux sous-provinces, celle-ci du Haut Canda et celle-là du Bas-Canada. La première majoritairement anglophone de laquelle Ontario a été la capitale et la deuxième ayant une population significativement francophone où la capitale a été la ville de Québec. À partir de ce moment-là, il a commencé une lutte pour le maintien du français comme langue administrative et juridique.

Quelques années plus tard, les deux provinces ont signé la Loi de l’Union en 1840. Le but a été d’unir les deux provinces au moyen d’une organisation administrative et politique où les citoyens anglophones et francophones pourraient participer. Cependant, il y a eu certains inconvénients concernant la langue d’interaction, la division proportionnelle des places à l’assemblée législative, la localisation de la capitale et la dette du Canada avec la couronne française.

En 1867, le Canada a expérimenté une expansion. Ils ont conformé une fédération où il y avait des canadiens anglais et des canadiens français. En plus, ils ont signé l’acte de l’Amérique du Nord à travers lequel, l’usage officiel du français a été reconnu au Québec autant qu’au niveau national. L’union et la création de la fédération a eu des conséquences en éducation. Apparemment, il n’y avait eu aucune distinction ni de langue ni de religion dans les écoles du primaire jusqu’à l’université. Toutefois, cela s’est passé différemment sur place dans la vie quotidienne des étudiants. L’éducation est devenue officielle. Ils ont changé l’éducation étant en charge de l’éclairage pour une autre contrôlée par le gouvernement. En 1969, sous la Loi sur les langues officielles, le français obtient un statut égal à celui de l'anglais dans toutes les instances gouvernementales fédérales. Ceci déclenche un processus qui mène le Canada à se redéfinir officiellement en tant que nation bilingue. En ce qui concerne le français et sa relation avec l’anglais. À l’ouest de Québec, les francophones subissent la pression de l’anglais.

Tout ce qui concerne la langue au Canada est une affaire complexe et délicate. Il ne s’agit pas que de la langue et de son évolution mais bien au contraire des peuples et de leur identité pour qui la langue a toujours joué un rôle très important. Même si nous avons parlé surtout des français et des anglais, il ne faut pas négliger l’expérience vécu de la part de nos ancêtres amérindiens qui ont aussi souffert tout au long de cette longue période de dispute concernant le pouvoir, le territoire et la langue. Les peuples amérindiens existaient avant l’arrivée des français et des anglais et ils ont été soumis aux arbitrages européens. Ils ont été violentés dans leur territoire, dépourvus de leur culture et presque exterminés. Heureusement, il reste encore une minorité des personnes qui ont aussi survécu à tous ces processus socio-culturels.

Les Cries sont un peuple autochtone de l’Amérique du Nord. Ils habitent au Canada et aux États-Unis, entre les montagnes Rocheuses et l’océan Atlantique. Le cri est leur langue maternelle. Il s’agit d’une langue algonquienne, des langues algiques appartenant aux langues amérindiennes. Elle est parlée aux provinces de Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Montana en ayant approximativement 87.555 (1996) locuteurs. Plusieurs langues mixtes sont nées à partir du contact des langues autochtones avec les langues européennes. C’est le cas du métchif qui est le résultat d’un mélange entre le cri et le français. Cette langue mixte est parlée par certains membres de la nation métisse au Canada et dans le Nord des États-Unis. En 1991, 800 métis ont déclaré parler cette langue.  Cela veut dire que toutes ces migrations ont donné origine à des communautés avec des langues mixtes.

L’histoire et la situation actuel au Québec est une invitation à réfléchir autour de notre propre histoire linguistique, sur ce qui s’est passé avec nos communautés indigènes et leurs langues. Même si certains phénomènes socio-culturels ont fait du mal aux peuples autochtones, ces mêmes phénomènes ont permis la naissance de nouvelles langues et savoirs. Cependant, il ne faut pas oublier que le respect de l’identité d’un peuple est aussi important comme son existence dans des conditions humanitaires.


Élaboré par: Ariadna GUZMÁN

Les sources :
- María Teresa López. La longue marche du français. Cmap.
- Les notes du cours. L’Histoire de la langue et ses variétés – Français.
- http://www.histoirecanada.ca/
- http://www.saveurscanada.com/Nos-provinces-c-130.html
- http://www.histoireduquebec.ca/
- http://www.republiquelibre.org/cousture/HIST1.HTM
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Acadiens
- https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tchif

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Canada